
est une blessure qui ne s’est jamais vraiment refermée pour les millions de fans de la série Friends. Le 28 octobre 2023, le monde apprenait avec stupeur la disparition de Matthew Perry, l’inoubliable interprète de Chandler Bing, retrouvé sans vie dans le jacuzzi de sa résidence de Los Angeles à l’âge de 54 ans. Si l’émotion a d’abord submergé la planète people, la tristesse a rapidement laissé place à la colère et à l’incompréhension lorsque les résultats de l’autopsie ont révélé que l’acteur avait succombé aux effets de la kétamine.
Loin d’être un accident isolé dû à une prise de risque solitaire, la mort de la star a levé le voile sur un réseau sordide opérant dans l’ombre d’Hollywood. L’enquête a démontré que Matthew Perry, en proie à ses vieux démons, était entouré de profiteurs déguisés en soignants. Aujourd’hui, plus de deux ans après le drame, la justice américaine s’apprête enfin à trancher. Ce mercredi marque un tournant décisif dans ce dossier brûlant, alors que l’un des principaux protagonistes de l’affaire fait face à la justice.
Quel sort la justice réserve-t-elle au médecin accusé d’avoir “exploité” la détresse de Matthew Perry ?
Ce mercredi est une journée clé pour la famille et les proches de l’acteur. Le médecin qui aurait sciemment nourri l’addiction à la kétamine de Matthew Perry, décédé d’une overdose il y a deux ans, doit être fixé sur sa peine. En effet, si cet homme n’a pas fourni la dose de kétamine qui a directement tué l’acteur le soir du 28 octobre, sa responsabilité dans la descente aux enfers de la star est accablante.
En juillet dernier, le praticien a en effet reconnu avoir vendu à l’acteur, dans les semaines précédant sa mort, une vingtaine de flacons de cette substance hautement réglementée, sans aucune justification médicale valable. Autant dire que face à ces aveux, la justice ne risque pas d’être clémente. Le Dr Salvador Plasencia risque jusqu’à 40 ans d’emprisonnement.
Comment le Dr Salvador Plasencia a-t-il transformé la maladie de Matthew Perry en jackpot financier ?
Au-delà de l’aspect médical, c’est le cynisme financier de l’opération qui révolte. L’enquête a mis à jour une véritable arnaque sur les prix, prouvant que l’appât du gain passait bien avant le serment d’Hippocrate. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les flacons de kétamine coûtaient environ 12 dollars l’unité aux médecins impliqués pour se les procurer. Mais une fois arrivés entre les mains tremblantes de l’acteur, ils étaient revendus… “2 000 dollars” l’unité ! Une marge astronomique réalisée sur le dos d’un homme malade.
Car oui, il faut rappeler que Matthew Perry prenait initialement de la kétamine de manière supervisée et légale, dans le cadre de sessions de thérapie visant à lutter contre sa dépression. Mais cet anesthésiant, malheureusement souvent détourné, l’a progressivement rendu accro. L’accusation déplore que le Dr Plasencia a agi “sans but médical légitime”, injectant parfois lui-même la kétamine à l’acteur, directement à son domicile, au mépris des règles de sécurité élémentaires. L’enquête a d’ailleurs révélé un incident qui aurait dû servir d’ultime avertissement. Lors d’un de ces rendez-vous clandestins, la pression artérielle de Matthew Perry “a augmenté, provoquant une paralysie” temporaire du comédien. Un épisode terrifiant qui n’a pourtant pas empêché le médecin de laisser plusieurs flacons supplémentaires à l’assistant de la star quelques jours plus tard.