
Xavier Bertrand met en cause la commission d’enquête sur l’audiovisuel public, accusant certains députés de vouloir « museler » voire « faire disparaître » le service public. Une sortie qui a immédiatement fait réagir le rapporteur Charles Alloncle, qui dénonce une attaque contre le travail parlementaire.
Xavier Bertrand n’a pas été tendre avec la commission d’enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public. Invité sur BFMTV, jeudi 18 décembre, le président de la région Hauts-de-France a vivement critiqué le travail parlementaire mené depuis plusieurs semaines. Il s’en est notamment pris au rapporteur, le député UDR Charles Alloncle, accusé de se comporter « comme un procureur à un procès ».
« Il n’y a pas un pays européen dans lequel il n’y a pas un audiovisuel public », s’est emporté l’élu LR, estimant que la France a besoin « de groupes privés et d’audiovisuels publics ». Selon lui, certains membres de la commission chercheraient à « museler l’audiovisuel public, à l’affaiblir », voire « à le faire disparaître », a-t-il mis en garde.
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« C’est donc ça le front républicain ? »
Ces critiques n’ont pas tardé à faire réagir Charles Alloncle. Sur le réseau social X, le rapporteur de la commission d’enquête a dénoncé les propos de Xavier Bertrand : « Xavier Bertrand vole au secours de Thomas Legrand en salissant le travail d’une commission d’enquête parlementaire », a-t-il écrit, avant de s’interroger : « C’est donc ça le front républicain ? »
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Décidée dans la foulée de l’affaire autour de Patrick Cohen et Thomas Legrand, surpris début septembre en train de discuter stratégie politique avec des responsables socialistes, la commission d’enquête cherche à mettre en lumière tout dérapage financier et parti pris éditorial au sein de l’audiovisuel public. Depuis son lancement, de nombreux sujets ont été abordés : dérives financières, manquements à la neutralité… Lancée le 28 octobre, la commission d’enquête devra rendre ses conclusions avant l’expiration du délai de six mois prévu par l’article 6 de l’ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires.
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